Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Elan Sud, maison d'édition en littérature générale
  • Elan Sud, maison d'édition en littérature générale
  • : Maison d'édition Elan Sud, littérature générale, à Orange (84). Ses auteurs et leurs romans. Parutions, articles, interviews, commentaires. Actualité des salons du livre, rencontres avec le public. Site d'échange littéraire. Organisation du concours de manuscrits : Prix première chance à l'écriture
  • Contact

Recherche

l'actualité

Agenda des salons, des parutions.
Rencontre avec les auteurs : C'est ici

Archives

Bonjour à tous,

J'ai ouvert ce blog pour vous permettre de réagir aux lectures de nos ouvrages. Les auteurs vous répondront avec plaisir en fonction de leur emploi du temps, laissez-leur un commentaire.

Un calendrier pour retrouver les auteurs, un Blog pour prolonger une conversation…

Un Prix Littéraire pour donner "Une Première Chance à l'Écriture" (un contrat d'édition à la clé)
Pour rester informé des dates de Rencontres & Dédicaces, des parutions, des nouveaux articles, inscrivez-vous à la liste de diffusion.
Ce site est à consommer sans modération. A vous de jouer.
Corinne, responsable d'édition
Pensez à vous inscrire à la lettre d'information
 
Salon de l'édition indépendante à Orange (84)
  le site L'Antre des Livres - renseignements : e-l-u@orange.fr
14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 14:20
Je m’interroge… Les désordres légers que subissent pour  mille raisons une partie du territoire de la République qu’on appelle pudiquement «  les quartiers » étaient-ils prévisibles ?
Regardons un peu ce qu’en dit  la littérature et particulièrement cette merveille de petit livre,
«Orange Mécanique » d’Anthony Burgess que nous avons sous la main et que nous ne pensons pas à ouvrir.

L’Orange Mécanique, c’est l’histoire d’un mec de quinze ans, Alex, un barbare, du genre à brûler les autobus avec des femmes dedans, à séquestrer un  type pour le découper, à brûler les filles qui veulent pas se laisser tripoter. Pas vraiment sympa Alex, même s’il aime la musique classique….
Roman de science-fiction,  L’Orange Mécanique est écrit en 1960 mais se déroule vers … maintenant ! Nous sommes dans une société  déshumanisée, lâche et sinistre...  ça vous dit peut-être quelque chose. Alex et sa bande  manient un argot  créatif et hermétique,  mélange de plusieurs langues. Il voyait loin, Antony. ! Voyou au charme trouble, Alex viole, braque, tue.  Il est emprisonné, subit un régime chimico-psychique  spécial qui est censé le juguler.
Ah mais, pourquoi tant d’atrocités, creusons un peu. Anthony Burgess, né en1917, est un l’auteur le plus prolifique de sa génération. Il fait la satire du monde moderne, de sa violence et de sa perversité, mêlant conservatisme et contestation.  Sa femme est violée en 1942. Lui, ancien soldat en Malaisie,  apprend en 1959 qu’un cancer le condamne. Finalement, il survivra. Mais, avec de tels chocs, sa verve et ses écrits s’accélèrent. Plutôt humaniste, il pense  que le plus affreux des cailleras n’est pas  prédestiné à la délinquance. Au contraire, par sa  liberté individuelle, il peut se réformer.  Le titre de  Burgess  reprend  une expression « cockney » qui décrit la bizarrerie extrême: « queer as a clockwork orange », c'est-à-dire zinzin comme une orange mécanique. Très zinzin, même, la bande à Alex, qui annoncent  les bandes d’aujourd’hui…
A sa sortie de prison, Alex devient à son tour mouton victime. Il  ne supporte plus la violence qui le fait vomir. Poussé au suicide par une ex-victime devenue son tortionnaire, il se rate, revient à ses penchants brutaux. Finalement, enfin mûr, il se range, va se fondre dans la société.
C’est du moins la version de Burgess.
Mais le live est repris par le grand cinéaste Stanley Kubrik qui en fait un chef-d’œuvre somptueux, terrifiant… et beaucoup moins moral. Pour Kubrik, il n’y a pas de rémission,
Alex restera à vie  un barbare et point barre.
Le livre est banal, passe inaperçu. Le film a, lui,  un énorme succès,  jusqu’à aujourd’hui et demain compris. C’est que le ciné avait raison !

L’Orange mécanique est toujours très zinzin, et même beaucoup plus.
On vous avait bien dit qu’il fallait s’y attendre.


Partager cet article

Repost0

commentaires