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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 09:26
Je m’interroge… Pourquoi des  femmes  sont-elles à nouveau  victimes de réactionnaires de quartier, à la pensée (hum ! la pensée..) obtuse et  analphabète ? Est-ce qu’elles n’auraient plus le courage d’être libres ?
Regardons un peu ce qui se passe dans la littérature et particulièrement dans cette merveille de petit livre,

« Chéri »  de Colette
que nous avons sous la main et que nous ne pensons pas à ouvrir.

Chéri, C’est l’histoire d’une meuf,  riche, mondaine,  qui est avec un chéri beaucoup plus jeune qu’elle, qu’on appelle « Chéri », justement, et dont elle savoure à becquetées gourmandes la succulente  beauté de faune. Chéri n’a pas vingt ans quand Léa, mangeuse d’hommes qui en a cinquante, le capture.
Léa entretient Chéri  sept années,  c’est la belle vie, bien qu’un un peu décevante sur la fin.
Cependant, Chéri,  le juvénile démon, décide un jour  de se marier avec une pucelle, certes très  «couvent des oiseaux »,  mais fortunée, ça assure.
Léa encaisse.
Pas de quoi en faire un fromage, me direz-vous. Aujourd’hui, où les couples sont multiples et composites,  d’accord, mais  nous en sommes en 1920 et l’histoire est absolument scandaleuse.
Or, le scandale, Colette, elle adoooore !
Née en 1873, innocente provinciale, Colette est repérée par un Don Juan parisien, Willy, qui la fait connaître au travers d’un premier roman. Très vite, elle devient une gloire littéraire,  quitte Willy pour une liaison lesbienne  tapageuse (elle en profite pour faire du théâtre et monter ses seins   sur scène, oh la la !), se remarie une fois, deux fois…sans compter les amants.
Elle devient journaliste, fréquente  les musiciens et les auteurs de renom (Ravel, Sartre…) devient académicienne Goncourt. Une vraie bourrasque !
Chéri,  c’est un peu, beaucoup, un écho de sa vie tapageuse et libertaire : elle a envie, donc elle ose, donc elle rayonne !
On aime d’abord  Chéri  parce que l’écriture est la  quintessence d’une exquise féminité, piquante, savoureuse. Mais on aime surtout parce que c’est d’un style  rêveur, brodé  comme une poésie, harmonisé comme une musique, et  percutant comme d’une révolutionnaire en jupon (charmant).
Donc, Léa ne supporte pas la séparation, et Chéri pas plus. Ils  se précipitent à nouveau l’un vers l’autre. Mais  Chéri, amoureux d’un souvenir, retrouve une femme fanée.  Le mignon a un  choc, Léa est VIELLE ! Il fuit, en respirant un grand coup.
Chéri, c’est beaucoup plus qu’une élégante sérénade, car la chute,  sarcastique, est  d’une  grande actualité : en amour l’âge ne compte pas, mon œil, mais ça vaut la peine de tenter quand même  toutes les combinaisons possibles.
Le style libertaire  de cette sacrée nénette de Colette, son indépendance de ton, sa modernité conquérante, sa sensualité exacerbée, ont marqué le monde des lettres. En 1953, arthritique, entourée de ses chats, elle devient Grand Officier de la Légion d’Honneur. Elle a, en 1954, des funérailles nationales…. Comme Victor Hugo, rien que ça !
Sulfureuse, d’accord, l’ hyper femme. Mais en gloire !
Vraiment, Colette devrait être au programme des LEP, option mécanique à gros bras, ou des cours de couture pour  enfermées précoces.
Ça aérerait les esprits !

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