18 avril 2008
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Un auteur : Bruno ALBERRO
Une maison d'édition : ELAN SUD
Raconter une histoire.
Qu’est-ce qu’une maison d’édition?
Une maison d’édition, c’est un directeur éditorial, un directeur littéraire, un responsable d’édition, un secrétaire d’édition, un responsable du service correction, un lecteur correcteur, un responsable du service documentation et iconographie, un documentaliste, un comité de lecture aux sensibilités multiples.
... la suite au café littéraire du 25, à très bientôt
Le café littéraire, un vendredi par mois à 18h au "CAFE DE LA GARE"
Avenue Frédéric Mistral 84100 ORANGE
Une discussion sans retenue autour du livre du mois.
entrée 4 euros (boisson comprise au choix)
renseignements complémentaires auprès de Max Ferri, téléphone : 04 90 51 86 05
Une maison d'édition : ELAN SUD

Qu’est ce qui peut inciter quelqu’un à écrire ? C’est toute la question qui habite l’auteur. Je ne peux m’exprimer au nom des autres bien plus grands que moi. Pour ma part un jour, à l’approche de la cinquantaine, je n’ai plus eu envie de me comparer avec les écrivains que j’adulais. Je me suis contenté de raconter une histoire. Comme un enfant qui mêle réalité et pure invention.
"De l’autre côté", édité chez Elan sud à Orange, vient des ces mondes extraits de la vérité partielle issue de mes voyages et dans la fiction que permet le roman. C’est le fruit d’un chemin initiatique qui m’a conduit au fil des années en Afrique ou en Amérique latine. En utilisant le Je comme technique de narration, le lecteur peut se demander qu’elle est la part de vécu de l’auteur, qu’elle est celle de l’inconscient et du conscient. Il m’est difficile de faire la ou les séparations. Je n’ai pas eu de cloisonnement et je ne me reconnais pas dans ce Je.
Ce Je peut choquer car il place le lecteur dans un rôle d’anti-héros qui peut lui paraître abaissant. Un Je caméra qui observe ce qu’il voit et analyse ce qu’il ressent sans se vouloir moralisateur. Peut être moi même, dans mon travail de journaliste à Vaucluse matin, j’agis aussi de cette manière pour laisser le lecteur choisir et pousser les portes lui même. Celles que je voudrais ouvrir au quotidien dans mon exercice d’écriture qui ne s’attache qu’à relater des faits.
Dans "De l’autre côté" j’ai le sentiment de m’être transformé en éponge qu’on a pressée. Une éponge qui s’est imbibée toute une vie jusqu’au trop plein. Il a débordé quand, arrivant dans un village du Guatemala, un médecin indien m’a raconté de façon la plus naturelle du monde que la veille des soldats du gouvernement étaient entrés dans le village et avaient tiré au hasard dans les maisons. C’est l’embryon d’une colère. Le livre m’a permis de retrouver une paix intérieure.
Il m’est resté le goût d’écrire traduit avec "Evariste Galois" sorti en décembre dernier. J’ai trouvé plaisir à raconter d’autres histoires. Il reste à les partager. Car des écrits enfouis dans un tiroir demeurent des lettres mortes. Nous avons tous des histoires à partager.
"De l’autre côté", édité chez Elan sud à Orange, vient des ces mondes extraits de la vérité partielle issue de mes voyages et dans la fiction que permet le roman. C’est le fruit d’un chemin initiatique qui m’a conduit au fil des années en Afrique ou en Amérique latine. En utilisant le Je comme technique de narration, le lecteur peut se demander qu’elle est la part de vécu de l’auteur, qu’elle est celle de l’inconscient et du conscient. Il m’est difficile de faire la ou les séparations. Je n’ai pas eu de cloisonnement et je ne me reconnais pas dans ce Je.
Ce Je peut choquer car il place le lecteur dans un rôle d’anti-héros qui peut lui paraître abaissant. Un Je caméra qui observe ce qu’il voit et analyse ce qu’il ressent sans se vouloir moralisateur. Peut être moi même, dans mon travail de journaliste à Vaucluse matin, j’agis aussi de cette manière pour laisser le lecteur choisir et pousser les portes lui même. Celles que je voudrais ouvrir au quotidien dans mon exercice d’écriture qui ne s’attache qu’à relater des faits.
Dans "De l’autre côté" j’ai le sentiment de m’être transformé en éponge qu’on a pressée. Une éponge qui s’est imbibée toute une vie jusqu’au trop plein. Il a débordé quand, arrivant dans un village du Guatemala, un médecin indien m’a raconté de façon la plus naturelle du monde que la veille des soldats du gouvernement étaient entrés dans le village et avaient tiré au hasard dans les maisons. C’est l’embryon d’une colère. Le livre m’a permis de retrouver une paix intérieure.
Il m’est resté le goût d’écrire traduit avec "Evariste Galois" sorti en décembre dernier. J’ai trouvé plaisir à raconter d’autres histoires. Il reste à les partager. Car des écrits enfouis dans un tiroir demeurent des lettres mortes. Nous avons tous des histoires à partager.
Bruno ALBERRO
Une maison d’édition, c’est un directeur éditorial, un directeur littéraire, un responsable d’édition, un secrétaire d’édition, un responsable du service correction, un lecteur correcteur, un responsable du service documentation et iconographie, un documentaliste, un comité de lecture aux sensibilités multiples.
C’est beaucoup, en effet.
Les postes sont souvent cumulés comme c’est le cas aux Éditions Elan Sud, à Orange.
Tous les jours des manuscrits arrivent à Elan Sud. Envoyés souvent à l’aveugle, ils atterrissent sur une pile en attente de lecture. Une première sélection : le sujet, l’aptitude de l’auteur à écrire, une résonance dans le texte qui sensibilise des convictions personnelles… ce n’est pas simple.
J'ai choisi la littérature sous forme de roman ou d'essai au sein de plusieurs collections répondant au plus grand nombre de lecteurs, tout en restant attentive à d'autres formes, d'autres directions.
C’est un travail de longue haleine très prenant. Sur quelques centaines de manuscrits réceptionnés, il y en aura un qui, peut-être, retiendra mon attention.
Un élu et de nombreux déçus !
Un éditeur qui se respecte doit financer dans l’intégralité toutes les étapes de la production du livre, c’est un pari sur l’avenir.
La loi interdit à l'éditeur de faire financer le livre par l'auteur. S'il le fait, c’est une opération commerciale, une prestation de service. L’auteur doit alors être maître de son œuvre et l'ouvrage ne doit en aucun cas porter le nom du prestataire.
Les postes sont souvent cumulés comme c’est le cas aux Éditions Elan Sud, à Orange.
Tous les jours des manuscrits arrivent à Elan Sud. Envoyés souvent à l’aveugle, ils atterrissent sur une pile en attente de lecture. Une première sélection : le sujet, l’aptitude de l’auteur à écrire, une résonance dans le texte qui sensibilise des convictions personnelles… ce n’est pas simple.
J'ai choisi la littérature sous forme de roman ou d'essai au sein de plusieurs collections répondant au plus grand nombre de lecteurs, tout en restant attentive à d'autres formes, d'autres directions.
C’est un travail de longue haleine très prenant. Sur quelques centaines de manuscrits réceptionnés, il y en aura un qui, peut-être, retiendra mon attention.
Un élu et de nombreux déçus !
Un éditeur qui se respecte doit financer dans l’intégralité toutes les étapes de la production du livre, c’est un pari sur l’avenir.
La loi interdit à l'éditeur de faire financer le livre par l'auteur. S'il le fait, c’est une opération commerciale, une prestation de service. L’auteur doit alors être maître de son œuvre et l'ouvrage ne doit en aucun cas porter le nom du prestataire.
... la suite au café littéraire du 25, à très bientôt
Corinne LIN
Le café littéraire, un vendredi par mois à 18h au "CAFE DE LA GARE"
Avenue Frédéric Mistral 84100 ORANGE
Une discussion sans retenue autour du livre du mois.
entrée 4 euros (boisson comprise au choix)
renseignements complémentaires auprès de Max Ferri, téléphone : 04 90 51 86 05