7 février 2008
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14:26
Un arpète signe une pièce au pays des mangas
Deux P66 à Tokyo
Rien au départ ne supposait que le roman que j’ai écrit sur le mathématicien Évariste Galois ne devienne une pièce de théâtre, et moins encore que ce soit un metteur en scène japonais qui adapte ce texte alors qu’il n’était pas encore édité.
Certes, faute de temps de préparation, d’une pièce de théâtre prévue, le texte a été présenté le 21 décembre dernier au théâtre de la Tente Noire à Tokyo sous la forme d’une lecture théâtralisée. La version scénique sera donnée en mars prochain au théâtre du Sablier à Orange.
Dans le cadre du 150ème anniversaire de l’institut franco-japonais, il est prévu également des représentations à l’automne à Tokyo, si les financements sont trouvés.
Comme “un tiens vaut mieux que deux tu l’auras”, Brigitte et Dominique MAZAUDOU, P66 comme moi, n’ont pas attendu l’invitation officielle de la fin de l’année 2008. Ils se sont joints à d’autres de mes amis pour m’accompagner. Une occasion pour nous tous de découvrir quelques parcelles de cette mégalopole de 35 millions d’habitants.
Une ville et des habitants tout en contraste. Un ensemble qui répond aux clichés présentés en occident mais aussi des nuances frappantes dès qu’on marche un peu sur les trottoirs de cette capitale. Alors, n’imaginez pas que tous les Tokyoïtes portent des masques ou que les jeunes sont tellement déjantés qu’ils en oublient les traditions ancestrales.
On ne peut nier par contre qu’elles existent. Le plus surprenant sans doute se situe entre le monde diurne et le monde nocturne. Comme à 5 heures du matin quand on reprend le métro. Là se croisent les “ fourmis ”, costumes cravate attaché-case, et les copies conformes des “ mangas ”. Un monde bien organisé où personne ne doit perdre la face. Un univers codifié à l’extrême où en public on ne s’affiche pas, où l’on ne se sert pas la main pour ne pas afficher ses émotions, où l’on ne regarde pas une belle voiture, car ça fait envieux.
Mais, à l’inverse, les gens sont attachants car on trouvera toujours quelqu’un qui, vous sentant perdu, vous proposera son aide. Parfois maladroitement, ne pouvant comprendre votre demande, il vous conduira vers un préposé de la police ou d’une société de transport qui sortira le bottin du quartier et n’hésitera pas à vous ramener sur le bon chemin.
Un pays tout en contraste, où les architectures les plus folles côtoient les maisons anciennes qui ont résisté aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale ou aux temples shintoïstes ou bouddhistes plusieurs fois séculaires.
REPERES
Évariste Galois en bref
Évariste Galois est né en 1811 et décédé en duel en 1832. La légende veut que, sa dernière nuit, ce jeune génie, père des mathématiques modernes, ait écrit son testament mathématique. Il faudra attendre 1847 pour résoudre sa première équation.
Le roman évoque surtout le parcours révolutionnaire du personnage et des rencontres avec Dumas, Hugo ou Raspail.
La pièce, mise en scène par Keiko Yokota, sera donnée tout le mois de mars au théâtre du Sablier à Orange.
Photos : 1) 2 P66 à Tokyo - 2) Prosper Diss, directeur du Théâtre du Sablier, Corinne LIN, directrice d'Élan Sud et Bruno Alberro
Deux P66 à Tokyo
Rien au départ ne supposait que le roman que j’ai écrit sur le mathématicien Évariste Galois ne devienne une pièce de théâtre, et moins encore que ce soit un metteur en scène japonais qui adapte ce texte alors qu’il n’était pas encore édité.
Certes, faute de temps de préparation, d’une pièce de théâtre prévue, le texte a été présenté le 21 décembre dernier au théâtre de la Tente Noire à Tokyo sous la forme d’une lecture théâtralisée. La version scénique sera donnée en mars prochain au théâtre du Sablier à Orange.
Dans le cadre du 150ème anniversaire de l’institut franco-japonais, il est prévu également des représentations à l’automne à Tokyo, si les financements sont trouvés.
Comme “un tiens vaut mieux que deux tu l’auras”, Brigitte et Dominique MAZAUDOU, P66 comme moi, n’ont pas attendu l’invitation officielle de la fin de l’année 2008. Ils se sont joints à d’autres de mes amis pour m’accompagner. Une occasion pour nous tous de découvrir quelques parcelles de cette mégalopole de 35 millions d’habitants.
Une ville et des habitants tout en contraste. Un ensemble qui répond aux clichés présentés en occident mais aussi des nuances frappantes dès qu’on marche un peu sur les trottoirs de cette capitale. Alors, n’imaginez pas que tous les Tokyoïtes portent des masques ou que les jeunes sont tellement déjantés qu’ils en oublient les traditions ancestrales.
On ne peut nier par contre qu’elles existent. Le plus surprenant sans doute se situe entre le monde diurne et le monde nocturne. Comme à 5 heures du matin quand on reprend le métro. Là se croisent les “ fourmis ”, costumes cravate attaché-case, et les copies conformes des “ mangas ”. Un monde bien organisé où personne ne doit perdre la face. Un univers codifié à l’extrême où en public on ne s’affiche pas, où l’on ne se sert pas la main pour ne pas afficher ses émotions, où l’on ne regarde pas une belle voiture, car ça fait envieux.
Mais, à l’inverse, les gens sont attachants car on trouvera toujours quelqu’un qui, vous sentant perdu, vous proposera son aide. Parfois maladroitement, ne pouvant comprendre votre demande, il vous conduira vers un préposé de la police ou d’une société de transport qui sortira le bottin du quartier et n’hésitera pas à vous ramener sur le bon chemin.
Un pays tout en contraste, où les architectures les plus folles côtoient les maisons anciennes qui ont résisté aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale ou aux temples shintoïstes ou bouddhistes plusieurs fois séculaires.
Bruno ALBERRO (P66)
REPERES
Évariste Galois en bref
Évariste Galois est né en 1811 et décédé en duel en 1832. La légende veut que, sa dernière nuit, ce jeune génie, père des mathématiques modernes, ait écrit son testament mathématique. Il faudra attendre 1847 pour résoudre sa première équation.
Le roman évoque surtout le parcours révolutionnaire du personnage et des rencontres avec Dumas, Hugo ou Raspail.
La pièce, mise en scène par Keiko Yokota, sera donnée tout le mois de mars au théâtre du Sablier à Orange.
Photos : 1) 2 P66 à Tokyo - 2) Prosper Diss, directeur du Théâtre du Sablier, Corinne LIN, directrice d'Élan Sud et Bruno Alberro