Un soir, le printemps, allongée, comme chaque soir, face au cahier que je remplis depuis tant et tant d'années, les mots s'imposent. Tombe sur les pages, alors, le personnage de cette femme qui cherche à consigner la mémoire perdue de son histoire d'amour.
A petits pas soudain, apparaît Amédée. Celui qui sait. Celui qui justement est appelé "à m'aider". Ange gardien, vieux sage, ou compagnon rêvé, qu'importe. Il est là pour offrir un peu de lumière à celle qui s'égare de souvenirs en regrets.
Plus tard. Quelques mois plus tard. Je donne à lire ce court roman à une éditrice.
Plus tard. Encore plus tard, La Parenthèse des anges est devenue un livre. D'autres mains le feuillettent. D'autres regards le jugent.
Et moi je cherche à comprendre ce que j'ai voulu dire ainsi. Dire la douleur de la perte, dire celle, immense, de la négation.
Mais dire surtout le bonheur en toute chose possible.
Dire la vie, infime, calfeutrée dans les recoins du quotidien.
Dire l'urgence de reconnaître l'importance de ces moments auxquels on ne prête guère attention.
Dire combien aimer est difficile.
Dire combien pourtant tout est là, à portée de coeur.
“Il paraît que l’oubli des souffrances est une parenthèse accordée par les anges.”
Mireille Rossi – La parenthèse des anges.
Hier soir, au théâtre du Sablier, sous le regard critique de l’assistance, Barbara s’est lancée dans un long et merveilleux monologue.
Certains connaissaient le texte, d’autres le découvraient …
La mise en scène de Prosper, la petite pointe d’accent de Barbara m’ont dans un premier temps déstabilisée. Dix minutes, oui dix minutes, ont été nécessaires pour faire taire ces premières impressions restées gravées après la lecture du livre, celles de ce petit monde que l’on se fabrique en s’appropriant le texte.
Puis, je me suis glissée, dans l’univers que m’offrait Barbara, merveilleuse Barbara, que de légèreté, d’insouciance, de fraîcheur.
La profondeur du sujet, la poésie des mots ont pris une autre couleur, une autre lumière. Un pied de nez à la vie, le souffle d’un ange...
Mise en scène : Prosper DISS et interprétation de Barbara BAËR.
vendredi 12 octobre 14 h et 20 h 30 - samedi 13 octobre 20 h 30
jeudi 18 octobre 14 h et 19 h 30 - samedi 20 octobre 20 h 30
jeudi 25 octobre 14 h et 19 h 30 - vendredi 26 octobre 14 h et 20 h 30
Théâtre du Sablier : 37 cours Aristide Briand 84100 Orange 04 90 51 05 94