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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 17:23

On raconte que dans des contrées lointaines du côté du Tadjikistan lorsqu’on enferme un enfant dans un cercle dessiné par un bâton, il ne peut plus en sortir, physiquement tétanisé par la croyance que le diable va le tuer s’il tente d’échapper à l’enfermement. Dans ces jeux d’enfant, la seule issue pour libérer le prisonnier est de briser le cercle en effaçant un segment d’un coup de pied. Les croyances religieuses ou des superstitions fonctionnent comme des suggestions hypnotiques qui annihilent la volonté. On retrouve le même phénomène dans la transe shamanique, vodou ou santeria.

J’évoque ce phénomène alors que je me trouve dans un Salon du livre. Pourquoi ? Parce que les cercles du diable existent aujourd’hui à notre insu de notre plein gré comme le disait si bien un vélocipédiste. Chacun d’entre nous vit ainsi coincé dans un cercle qui a été dessiné et un diable nous empêche d’en sortir. Un diable qui n’a point de cornes ni de queue fourchue mais très efficace, il s’appelle MEDIA. Il définit les normes, les modes, les lieux du pouvoir, les espaces réservés, les IN et les OUT des cercles fermés du succès, l’enfermement dans l’échec. En matière de création, qu’elle soit théâtrale, plastique, littéraire, musicale, il faut appartenir à la poignée d’individus désignés par la fourche de MEDIA. Comment être élu, choisi, enfourché ? Debord dans « La société du spectacle » qui a des accents prophétiques le dénonce. Par l’exaltation des scandales, la provocation, la présence permanente à la télévision, à la radio. Et par les réseaux d’influence. Il s’agit avant tout de disposer d’un carnet d’adresses.

Les piles de livre s’entassent sur les tables. Comment faire son choix ? Les files d’acheteurs se pressent du côté des noms connus, s’approcher d’une étoile, toucher ce qui n’était que virtuel, vérifier si le réel ressemble à l’image sans le maquillage, et recevoir la récompense d’une dédicace.


S’agirait-il alors moins d’écrire que d’être photogénique ? Nietzsche me susurre à l’oreille en rigolant: te voilà en plein ressentiment, l’énergie des médiocres, tu crèves de jalousie, tu voudrais que le diable t’ait choisi.

Il a peut-être raison parce qu’on écrit dans la mesure où personne ne vous écoute.

À bientôt.

Maurice Lévêque

Photos : © Le Cahier, film projeté à Orange en juin 2009 lors d'une semaine consacrée aux ONG

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commentaires

H
Merci pour votre réponse Dominique Savez-vous à quoi m'a conduit "la Grande Borie" ? sur le marché ce matin, il y avait, entre autres, un marchand de fromages qui a des produits fabuleux. Sur une étiquette, était indiqué "Fromage de brebis des Cévennes" ! en lisant cette étiquette, j'avais dans la tête la musique des sonnailles des brebis montant à l'estive ...je lui ai demandé où était fabriqué le fromage, dont il avait plusieurs catégories à divers degrés d'affinage : les brebis sont actuellement près de Millau, ( qui n'est pas à côté du col de Mercou - Une carte routière me l'a dit !) Et j'ai "craqué" pour ce fromage en lui expliquant pourquoi, et une dame à côté de moi a voulu aussi en prendre, je lui en avais donné l'envie... Mais je ne sais pas si elle lira "la grande Borie" ! Le fromage lui est extra ...AmitiésHélène
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H
BonjourC'est intéressant ce que vous dites ! mais il peut y avoir une façon de briser le cercle du diable, nommé MEDIA, c'est la fréquentation systématique des Editeurs indépendants et leurs auteurs qui ont des choses passionnantes à dire, en vantant leurs mérites à qui veut bien les entendre ! Ce n'est certes pas suffisant pour faire sortir de l'ombre auteurs et éditeurs peu connus, mais si toutes les lecteurs de "la Sentinelle", "La Grande Borie" ou "Evariste Gallois"  faisaient savoir dans leurs cercles de connaissances que ce sont des ouvrages qui méritent d'être lus, qu'il faut avoir lus, ce pourrait être un début de reconnaissance ! pour faire vivre la maison d'Edition, c'est insuffisant et il faut  fréquenter les Salons du livre.Le cercle du diable ne sera pas brisé, mais ce pourrait être un début...Avis à tous les lecteurs des Editions Elan Sud et autres petites maisons d'EditionAmicalementHélène Jean
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D
<br /> <br /> A l'image des éditeurs indépendants et de leurs auteurs, les lecteurs doivent être des militants…<br /> Lire et faire connaître les auteurs dont la principale mire est le texte abouti, le mot juste, le plaisir de partager des émotions avec un<br /> lectorat gagné lecteur par lecteur, est la garantie de préserver une diversité culturelle et une richesse littéraire.<br /> Merci Hélène de le rappeler…<br /> Toute mon amitié<br /> Dominique<br /> <br /> <br /> <br />