21 mars 2008
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Présentation du dernier ouvrage d'Élan Sud
Lettres du Front, d'Émile SAUVAGE
Vendredi 28 mars 2008 à 18h
Salle Polyvalente, centre administratif
Route d'Entraigues à Sorgues
18h : Présentation du livre
18h30 : Pièce de théâtre "Tracendo" (la tranchée)
jouée par la troupe la Galagia (adultes et enfants)
19h : discours et vin d'honneur
Cette soirée entre dans le cadre de l'exposition : "La grande guerre"
du 27 mars au 4 avril 2008, de 9h à 12h et de 14h à 17h, entrée libre.
Exposition organisée par l'Association des Anciens Combattants, PG-CATM de Sorgues, avec le concours de l'Office National des Anciens Combattants et de la Mairie de Sorgues.
Des lettres d’amour en témoignage
“Ma Clairette, ma femme, mon amour, mon ange…”
C’est ainsi qu’Émile Sauvage, Poilu du 118e Territorial, s’adressait à sa femme alors qu’il était au front. Pendant des mois, il lui a écrit presque tous les jours, dans des conditions extrêmes. À aucun moment, il n’a voulu l’inquiéter.
“… À l’instant où je t’écris, on bombarde le village, les obus tombent par-ci, par-là et nous n’en faisons pas cas…”
“… On dit des bêtises puis on va voir les trous faits par les obus…, je t’assure que c’est très amusant…”
La vie de la ferme restait une préoccupation. De loin, il continuait à prodiguer des conseils :
“… Après tu vendras le mulet le plus cher possible et pas moins de 500 francs, enfin si la luzerne vaut six francs au moins, tu vendras…”
Mais ce qui le hantait le plus, c’était de pouvoir serrer sa femme dans ses bras, puis son fils, né pendant son absence.
“… Je suis fou Clairette, fou de bonheur et d’espoir. Quelque chose chante dans mon coeur. Il me semble que ta lèvre effleure la mienne, que ton corps glisse dans mes bras. Je crois te voir un peu plus forte que tu n’étais, la poitrine gonflée par la maternité…”
“… Mon dieu que le retour sera beau! Je ne vois pas qu’il y ait au monde un bonheur qui égale le retour de la guerre. Nous partirons toujours tous les trois ensemble, jamais nous quitter.”
12 mars 2008
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Il s'appelait Lazare Ponticelli, c'était le dernier poilu de la Grande guerre. Nous l'avions vu aux dernières commémorations, espérant qu'il puisse encore témoigner pour le 90e anniversaire de l'armistice, mais tel ne sera pas le cas.
Lazare Ponticelli est décédé mercredi 12 mars 2008 à l'âge de 110 ans; il était le dernier représentant des 8,5 millions poilus français. Un "hommage national" sera rendu "dans les prochains jours" à tous les Français mobilisés pendant ce conflit a annoncé l'Elysée.
A quelques jours de la sortie du livre "Lettres du Front" d'Émile Sauvage, cet événement rappelle la réalité de l'histoire, la douleur d'une génération.
C'était sous les mêmes obus que Lazare se battait quand Émile Sauvage écrivait ses lettres.
Elles prennent aujourd'hui un sens encore plus profond et nous rappellent combien cette guerre, "la der des der", "la grande", une guerre insensée, horrible, meurtrière, comme les autres, devrait quitter nos livres d'histoires.
Non pas pour les siècles passés, c'est fait, mais pour les siècles à venir.
Dominique
publié par Dominique LIN
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dans
Lettres du Front d'Émile SAUVAGE
25 janvier 2008
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Un témoignage historique aussi poignant que poétique voir la vidéo A l’occasion du 90e anniversaire du cessez-le-feu de la Première Guerre mondiale, Elan Sud publie en mars 2008 les lettres d'Émile Sauvage, Grand-père de Gérald Sauvage, Président de la section Sorgues/Bédarrides du "Souvenir Français".
Émile Sauvage, Poilu sorguais mort pour la France à Ludes (Marne) le 21 octobre 1915 à l'âge de 37 ans suite à une intoxication au gaz.
Début août 1914 la mobilisation est décrétée, la guerre est déclarée. Émile Sauvage a 36 ans est mobilisé dans un régiment territorial le 118ème
“Heureusement la guerre sera courte, c'est ce qu'il se dit, ils partent en toute confiance. Nous serons bientôt de retour”
“Mort pour la France”, son nom est gravé sur le monument aux morts de la ville de SORGUES.
Durant son engagement dans cette guerre qui durera pour lui 15 mois, il a laissé de nombreuses lettres adressées à sa femme “Ma Clairette, Ma femme, Mon amour, Mon ange”. Cette femme qui comme toutes les femmes de mobilisés doit gérer le quotidien, le soucis de la nourriture, l'éducation des enfants, et en même temps maintenir le moral du mari qui est à la guerre.
Ce recueil de 150 “Lettres du front” écrites du 8 août 1914 au 12 octobre 1915 est un témoignage exceptionnel, historique et humain à la fois.
Il nous a semblé indispensable de laisser à ces lettres leur vraie nature. Nous aurions pu rétablir certaines règles de français, mais nous aurions trahi leur auteur. Nous avons choisi de n’intervenir que lorsque la forme faisait obstacle à la compréhension.
Émile Sauvage écrivait dans son langage propre, lié à son histoire intime avec Clairette, sa femme, mais aussi dans un souci de passer au travers de la censure due à l’état de guerre, ce qui explique certaines originalités de vocabulaire. Alors, plutôt que d’en faire des lettres “bien écrites”, nous les avons préférées authentiques, telles qu’elles ont traversé l’histoire pour vous être délivrées. je commande ce livre :
http://www.elansud.fr/Edition/Commande.htm